Le 28 juillet est la Journée mondiale de l’hépatite.

Au Réseau, plusieurs de nos investigateurs sont des experts des virus de l’hépatite et nous avons appuyé, et continuons d’appuyer, plusieurs études sur des sujets connexes. En lisant cet article, vous ferez la connaissance de quelques-uns des chercheurs du Réseau et vous verrez comment ils contribuent au traitement et aux soins des personnes vivant avec l’hépatite ou à risque.

Incarcéré, mais non oublié

Vous avez peut-être lu notre compte rendu des recherches de la Dre Nadine Kronfli sur les impacts de la COVID-19 pour les populations carcérales canadiennes. Eh bien, son intérêt pour la défense des droits de ces populations ne s’arrête pas là. Pendant plusieurs années, la Dre Kronfli s’est intéressée à la façon dont l’hépatite C affecte les détenus, de même qu’à ce qui freine ou facilite leurs soins.

Le virus de l’hépatite C (VHC) est plus prévalent dans les prisons que dans la population générale, en bonne partie en raison de l’utilisation des drogues par injection. C’est pourquoi les personnes incarcérées qui utilisent des drogues par injection ont été identifiées parmi les populations prioritaires pour la microélimination du VHC au Canada. La Dre Kronfli a beaucoup travaillé sur l’accès au dépistage du VHC, sur son traitement et sur ce qui freine ou facilite les soins pour l’hépatite C. Plus récemment, elle a été coauteure d’une revue publiée dans The Lancet Gastroenterology & Hepatology mettant en lumière certains domaines prioritaires et des pratiques exemplaires pour l’amélioration des soins pour l’hépatite C dans les prisons, notamment réduire la stigmatisation et instaurer des programmes de réduction des préjudices. Pour en savoir plus au sujet de certains travaux de la Dre Kronfli sur le VHC en milieu carcéral, consultez PubMed.

Approche provinciale

En plus d’être investigateur du Réseau et président de notre Comité d’examen scientifique, le Dr Naveed Janjua est chercheur au CHEOS (Centre for Health Evaluation & Outcome Sciences), chercheur principal/directeur général du Service d’analyse des données du laboratoire de lutte contre la maladie de la Colombie-Britannique (BCCDC), professeur agrégé de clinique à l’École de santé publique et des populations à la UBC et chercheur principal de l’étude BC Hepatitis Testers Cohort (BC-HTC).

L’étude BC-HTC a été mise sur pied en 2013 en collaboration avec le BCCDC, le ministère de la Santé de la Colombie-Britannique et la BC Cancer Agency. La cohorte regroupe tous les résidents de la province qui ont subi un dépistage du VHC ou du VIH, ou qui ont reçu un diagnostic d’hépatite B, d’hépatite C, de VIH ou de tuberculose active depuis 1990. Depuis sa mise sur pied, l’étude de cohorte nous a permis de mieux connaître et comprendre le VHC, l’adoption de son traitement et son efficacité, son impact sur les paramètres à long terme et l’évolution des programmes, afin de guider les politiques et les services partout au pays. Cliquer ici pour en savoir plus.

Faciliter l’accès aux soins

Le Dr Curtis Cooper est coresponsable de l’équipe spécialisée co-infections et maladies concomitantes du Réseau, qui vise à améliorer la prévention, le diagnostic, la prise en charge et le traitement du VIH, du VHC et autres ITSS et co-infections émergentes, ainsi qu’à mesurer leurs impacts connexes sur la santé. Le Dr Cooper est aussi directeur du Programme de lutte contre l’hépatite virale de l’hôpital d’Ottawa, où il mène des études telles que celle-ci, sur une association de quatre nouveaux antiviraux, appelée Holkira Pak, afin de déterminer s’il s’agit d’un traitement curatif efficace.

Au Réseau, le Dr Cooper est coauteur des Lignes directrices mises à jour en 2016 pour la prise en charge et le traitement du VIH/hépatite C chez l’adulte au Canada, qui formule des conseils à jour au sujet de la préparation des patients en vue de leurs tests et leurs traitements, des recommandations sur les antiviraux en général et chez certaines populations spécifiques et les interactions médicamenteuses. Il est l’investigateur principal de plusieurs essais du Réseau dont le CTN 289, qui portait sur les avantages du traitement des patients co-infectés par le VIH/VHC au moyen d’elvitégravir/cobicistat/emtricitabine/ténofovir l’alafénamide suivi de lédipasivir-sofosbuvir.

Réduire les marges dans les soins pour l’hépatite

Le Dr Alex Wong est un nom que la presse connaît bien, puisque cet expert s’y exprime sur les maladies infectieuses comme le VIH, la COVID-19 et l’hépatite virale. Sa recherche et ses études cliniques portent principalement sur les populations marginalisées, y compris les utilisateurs de drogues par injection et souffrant d’autres toxicomanies ou la population carcérale. En 2020, le Dr Wong et son équipe de recherche ont analysé les données provenant de 20 cohortes réparties entre six pays pour déterminer l’efficacité d’Epclusa (un produit à base de sofosbuvir/velpatasvir fabriqué par Gilead) pour le traitement des personnes incarcérées vivant avec le VHC. Ils ont déterminé que l’observance thérapeutique et l’efficacité étaient élevées chez cette population et qu’il n’y avait aucune différence pour ce qui est du taux de guérison selon le moment où débutaient le traitement une fois le diagnostic posé.

En plus de son travail auprès des populations marginalisées, le Dr Wong a contribué à la rédaction de lignes directrices, telles que les Lignes directrices mises à jour en 2016 pour la prise en charge et le traitement du VIH/hépatite C chez l’adulte au Canada, dont il est coauteur avec le Dr Cooper et d’autres investigateurs du Réseau.

Codirecteurs, cochercheurs et co-infections

La Dre Marina Klein, codirectrice nationale du Réseau, est clinicienne-chercheuse principale et directrice de la recherche au Service des maladies virales chroniques du Centre universitaire de santé McGill, détentrice d’une Chaire de recherche du Canada de niveau 1 et membre de l’Académie canadienne des sciences de la santé. Elle est reconnue à l’échelle internationale en tant qu’experte du VIH et du VHC et elle dirige actuellement l’essai CTN 222 : étude canadienne de cohorte sur la co-infection, l’une des plus volumineuses études de cohorte multicentriques à porter sur la co-infection VIH/VHC dans le monde, qui regroupe plus de 2 000 participants des quatre coins du Canada.

L’essai CTN 222 a pris naissance à Montréal en 2002. Il a été subventionné par les IRSC en 2005, puis a reçu le soutien du Réseau à partir de 2007. L’étude se penche sur l’effet du traitement antirétroviral (TAR) sur la progression de la maladie hépatique chez les personnes co-infectées par le VIH et le VHC. À ce jour, l’équipe de recherche a publié des douzaines d’article pour partager ses découvertes. Beaucoup de ses conclusions ont influé sur le programme de recherche de la Dre Klein, qui s’intéresse à présent au « développement et à la mise en œuvre d’interventions et de modèles de soins novateurs dans le but d’améliorer le diagnostic, la prise en charge et la prévention du VHC chez les populations vulnérables. »

Pour des mises à jour sur l’essai CTN 222, suivez @cocostudy sur Twitter!


Pour en savoir plus sur les travaux que nous avons appuyés dans les domaines de l’hépatite C et d’autres co-infections, consultez notre site Web.

Écrit par :

Hannah Branch

Ms. Hannah Branch joined the communications department in the fall of 2019. She holds a degree in Human Biology from the University of Birmingham and has over eight years’ experience working in science and health. Starting her career as commissioning editor of two medical journals, Hannah has since worked in other medical communications and PR roles, developing training materials and campaigns across a variety of health care areas.