À propos de l'étude

Les investigatrices de l’étude souhaitent comprendre les facteurs biologiques, psychologiques et sociaux qui affectent la santé cérébrale, l’impact des symptômes cognitifs sur le fonctionnement et la qualité de vie et leur évolution au fil du temps. Elles s’intéressent également à la mise au point d’outils pratiques pour le contexte clinique. La capacité de mesurer la cognition demeure un obstacle de taille à la prise en charge efficace de la santé cérébrale. Pour combler ce besoin, elles ont conçu un court test informatisé appelé B-CAM (Brief Cognitive Ability Measure) qui permet d’évaluer la cognition au fil du temps au moyen de méthodes statistiques de pointe. Une fois optimisé grâce à l’étude, cet outil libre d’accès sur le Web (c’est-à-dire gratuit!) pourrait être utilisé en clinique pour mesurer les habiletés cognitives en quelques minutes. Elles prévoient aussi la réalisation de sous-études interventionnelles pilotes visant à améliorer la santé cérébrale; les participants de l’étude de cohorte, plus volumineuse, seront invités à s’y joindre.

À propos de la maladie

À mesure que l’espérance de vie des personnes vivant avec le VIH augmente, il devient évident que le VIH affecte la cognition et la santé mentale, et ce, malgré une excellente maîtrise virale systémique. La recherche émergente semble indiquer que l’interaction de plusieurs processus différents pourrait affecter le cerveau. Les chercheurs notent en particulier que la pénétration du traitement antirétroviral (TAR) dans le système nerveux central ne serait pas complète, ce qui permet la constitution d’un réservoir propice à la réplication virale et à l’inflammation nuisibles au bon fonctionnement cérébral. Les antirétroviraux pourraient eux-mêmes être neurotoxiques. D’autres facteurs tels que le vieillissement, la dépression, la maladie vasculaire cérébrale, la toxicomanie et l’hépatite C peuvent aussi avoir un impact sur la santé cérébrale. Sans compter qu’en soi, la maladie chronique peut aussi menacer la santé cérébrale en influant sur les niveaux de stress et la santé physique.

Selon les investigatrices, à partir des données tirées de populations similaires, la prévalence de l’atteinte cognitive (surtout légère) chez les personnes vivant avec le VIH au Canada pourrait être de 30 % à 50 % plus élevée chez les sujets de plus de 40 ans.

Approche de l'étude

Il s’agit d’une étude de cohorte prospective; on cherche à recruter en tout 900 participants qui seront évalués et suivis tous les neuf mois sur une période de 27 mois, pour un total de quatre évaluations (cinq si le participant est sélectionné en vue d’un examen neurocognitif). Les examens cliniques incluront : tension artérielle, tour de taille et tour de hanches, poids et taille, de même qu’une anamnèse. On demandera aussi aux participants de répondre à des questionnaires et de subir des tests à l’aide de l’outil B-CAM. Les investigatrices espèrent parfaire l’outil d’évaluation cognitive B-CAM, en vue de son utilisation accessible et gratuite pour la surveillance clinique de routine de la santé cérébrale. Elles souhaitent également mettre au point subséquemment des interventions et des études mécanistes avec l’aide des participants, des membres de la communauté et des intervenants de première ligne auprès de personnes vivant avec le VIH. Ce travail pavera la voie à une meilleure compréhension des problèmes de santé cérébrale dans le VIH. Pour plus de renseignements, se rendre sur le site Web de l’étude Santé cérébrale maintenant :  http://brainhealthnow.mcgill.ca/.

Critères d'admissibilité

Requis

  • Âge > à 35 ans
  • VIH+ depuis au moins un an
  • Capacité de communiquer adéquatement en français ou en anglais
  • Capacité de donner un consentement éclairé par écrit

Interdit

  • Démence, définie par un stade ? 3 à l’échelle d’évaluation du centre MSK (composante cognitive seulement)
  • Doutes quant à la capacité de fournir un consentement
  • Espérance de vie < 3 ans ou autre facteur personnel limitant la capacité de participer au suivi
  • Trouble neurologique non lié au VIH susceptible d’affecter la cognition
  • Infection opportuniste affectant le système nerveux central ou hépatite C actives connues nécessitant un traitement durant la période de suivi
  • Trouble psychotique connu
  • Problème de toxicomanie ou de dépendance (selon les critères du DSM IV) au cours des 12 derniers mois

Pour plus de renseignments

Pour plus de renseignements au sujet de cette étude clinique, veuillez vous adresser à l’un des sites participants.

Investigatrices principales

Voici qui dirige cette étude.

Vous ne trouvez pas ce que vous cherchez ? Envoyez un courriel à ctninfo@hivnet.ubc.ca.

Sites participants

Voici où cette étude est menée.

Montreal Chest Institute, McGill University Health Centre

Montreal, QC

Dr. Marie-Josée Brouillette
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