À propos de l'étude

Cette étude a vérifié l’innocuité et l’efficacité de l’AGS-004, un agent anti-VIH immunothérapeutique autologue (personnalisé) chez des adultes infectés par le VIH et traités par HAART (pour highly active antiretroviral therapy). L’AGS-004 est fabriqué à partir des cellules dendritiques (globules blancs qui stimulent le système immunitaire de l’organisme) du patient et un échantillon de son VIH. Il s’agit du premier traitement expérimental conçu à partir des cellules du patient et du matériel génétique de son VIH.

Approche de l'étude

Les participants devaient subir une intervention appelée leucophérèse, effectuée au moyen d’un appareil de filtration du sang qui recueille et sépare les cellules dendritiques sanguines. Associées à du sang mis en réserve avant que les participants n’amorcent leurs premiers médicaments anti-VIH, les cellules dendritiques prélevées lors de l’intervention, ont été utilisés pour des injections sous-cutanées.

Il s’agissait d’une étude pilote ouverte d’un an (au cours de laquelle l’investigateur et le participant savaient qui recevait le médicament expérimental) qui a recruté dix participants de l’Institut thoracique de Montréal pour leur administrer une injection de 0,6 mL d’AGS-004 quatre fois par mois.

Dix participants ont été recrutés pour cette étude à l’Institut thoracique de Montréal affilié au Centre universitaire de santé McGill (CUSM). Les participants étaient âgés de 18 ans et plus et avaient une charge virale maximum de 200 copies/mL et une numération des CD4 maximum de 200 cellules/mL au moment du prélèvement de l’échantillon pré-HAART. Les participants sélectionnés devaient également en être à leur premier schéma HAART depuis au moins 12 semaines avant le début de l’étude.

Résultats

Cette étude a démontré la capacité de l’AGS-004 à stimuler une réponse immunitaire efficace et spécifique aux patients contre le virus. Les chercheurs ont également noté que le traitement ciblait les lymphocytes CD8+ plutôt que les lymphocytes CD4+. Les lymphocytes CD8+ ont été liés à une progression plus lente de la maladie et à un meilleur pronostic chez les personnes infectées par le VIH. Les patients traités au moyen d’antirétroviraux dans les six mois suivant l’inoculation présentaient des réponses immunitaires antivirales plus fortes que les sujets chez qui les antirétroviraux avaient été débutés six mois ou plus après l’inoculation.

Aucune réaction indésirable grave n’a été signalée après 12 mois de suivi et le traitement a été bien toléré. De plus, on n’a noté aucune poussée de la charge virale, aucun changement significatif des numérations des lymphocytes CD4 ou CD8, ni signes d’auto-immunité (réaction du système immunitaire contre l’organisme lui-même) durant ou après les injections.

Conclusions

Cette étude de phase I a confirmé la faisabilité et l’innocuité de cette modalité, de même que la capacité de l’AGS-004 à provoquer une réponse immunitaire chez des participants dont l’état est maîtrisé au moyen d’antirétroviraux. Ces données justifient la mise en place d’une étude multicentrique de phase II en Amérique du Nord (CTN 239).

Investigateur principal

Voici qui dirige cette étude.

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