À propos de l'étude

Cette étude vise à mesurer l’innocuité et l’efficacité d’un nouveau traitement non chirurgical appelé coagulation par le Plasma Argon pour les lésions anales précancéreuses se classant comme néoplasie anale intra-épithéliale de modérée à sévère, chez les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HRSH).

L’étude évaluera le nombre de traitements par coagulation par le Plasma Argon requis pour éliminer la néoplasie anale ou la faire diminuer au cours d’une période de deux ans. Elle mesurera également l’efficacité des traitements par coagulation par le Plasma Argon à réduire la charge virale du virus du papillome humain anal (VPH16) chez des HRSH présentant des lésions anales. Le VPH16 est le type de VPH le plus susceptible d’être associé à la néoplasie anale de modérée à sévère.

Il s’agit d’une étude pilote qui vise à s’adjoindre la participation de 20 HRSH adultes âgés de 18 à 65 ans, suivis à l’Hôpital Notre-Dame et à l’Hôpital Royal-Victoria de Montréal. Les participants admissibles auront reçu au cours de l’année écoulée un diagnostic de néoplasie intra-épithéliale anale de modérée à sévère confirmé par deux biopsies à au moins quatre mois d’intervalle.

Une étude d’observation de trois ans, forte de 60 participants, est actuellement en cours à l’Hôpital Notre-Dame sur le dépistage du virus du papillome humain (VPH) et la dysplasie anale. Les chercheurs espèrent que les participants à cette étude de trois ans envisageront de prendre part au CTN 216.

À propos de la maladie

Le risque de souffrir d’un cancer anal est plus élevé chez les HRSH infectés par le VIH que dans la population en général. L’une des principales causes du cancer anal est le virus du papillome humain (VPH). Le VPH peut infecter la muqueuse anale et provoquer des lésions précancéreuses (qui peuvent se transformer en cancer), appelées dysplasie ou néoplasie intra-épithéliale et détectables à l’anuscopie sous haute résolution (AHR) et à la biopsie. En présence de dysplasie légère, les cellules sont plus normales qu’en présence de dysplasie modérée à sévère. Bien que les lésions associées à la néoplasie intra-épithéliale anale de modérée à sévère ressemblent davantage à des cellules cancéreuses et qu’elles puissent se transformer en cellules cancéreuses, il ne s’agit pas de cancer proprement dit.

Approche de l'étude

Il est possible d’identifier les lésions précancéreuses anales, mais à l’heure actuelle, il n’existe pas de traitement efficace pour les cas avancés de néoplasies intra-épithéliales anales. La communauté médicale dispose de peu de traitements non chirurgicaux pour cette maladie et les chercheurs souhaitent vérifier si la coagulation par le Plasma Argon peut devenir une nouvelle modalité thérapeutique pour la néoplasie intra-épithéliale anale sévère.

La coagulation par le Plasma Argon est un traitement non chirurgical qui repose sur l’application d’un courant électrique à un gaz (le gaz argon qui devient plasma argon), avant d’être acheminé au siège de la lésion au moyen d’un tube sans toutefois toucher la lésion. La coagulation par les Plasma Argon détruit les couches de tissu superficielles (environ 1 à 3 mm de profondeur). Cette modalité thérapeutique a déjà été étudiée chez des patients présentant diverses maladies de l’estomac, de l’intestin et du rectum, mais elle n’a jamais été étudiée pour le traitement de la néoplasie intra-épithéliale anale. L’efficacité et les effets secondaires de ce traitement pour les lésions anales sont inconnus.

Résultats

Les données recueillies incluaient : douleur/saignements post-thérapeutiques, génotype du VPH et charge virale du VPH pour les génotypes VPH-16 et VPH-18. Seulement trois participants ont répondu au premier traitement et sont demeurés libres de toute LIEHG pendant la durée de l’étude. Un des 20 participants n’a jamais répondu au traitement. En tout, 13 participants ont terminé l’étude libres de LIEHG. Le principal effet indésirable signalé a été la douleur durant l’intervention et une semaine après le traitement. Le Dr de Pokomandy et son équipe ont concluque la CPA est comparable à d’autres traitements des LIEHG en terme d’efficacité, d’innocuité et de taux de récurrence chez les HRSH séropositifs, mais le coût de ce traitement demeure un inconvénient. Il faut de plus gérer efficacement la douleur durant et après la CPA.

Pour plus de renseignments

Si vous desirez obtenir plus de renseignements sur cette étude veuillez communiquer avec un des sites participants.

Investigateurs principaux

Voici qui dirige cette étude.

Vous ne trouvez pas ce que vous cherchez ? Envoyez un courriel à ctninfo@hivnet.ubc.ca.

Dr. George Ghattas