À propos de l'étude

Comparer l’incidence de tests de résistance virale basés sur des phénotypes virtuels multiples (groupe PV) à celle de tests de résistance basés sur des phénotypes virtuels multiples en plus du phénotype de départ (groupe PPV) dans le traitement de personnes qui ont déjà suivi de nombreux traitements et qui commencent une mégathérapie de sauvetage.

Approche de l'étude

Il s’agissait d’une étude prospective randomisée. Les participants, qui avaient connu des échecs thérapeutiques et dont les génotypes multiples (interprétés à l’aide de phénotypes virtuels) révélaient une perte de sensibilité à au moins deux classes de médicaments antirétroviraux, ont été affectés au hasard soit à une mégathérapie de sauvetage adaptée en fonction de leurs phénotypes virtuels existants seulement, soit à une mégathérapie adaptée en outre en fonction d’un phénotype effectué au moment de l’admission à l’étude. Le premier groupe devait recevoir jusqu’à 10 antirétroviraux choisis selon les antécédents médicamenteux, la tolérabilité et les résultats des analyses de laboratoire. Le deuxième groupe devait recevoir un schéma comprenant au moins 4 médicaments, choisis en excluant les médicaments auxquels le virus s’était montré résistant sur le phénotype de départ. Tous les participants ont interrompu leurs traitements pendant au moins un mois avant d’entreprendre leur nouveau schéma antirétroviral.

Population

L’objectif de recrutement initial était de 60 participants. À la fin de l’essai, on avait recruté 28 participants qui avaient connu des échecs thérapeutiques après avoir pris de nombreux antirétroviraux. L’âge médian des participants était de 37 ans.

Résultats

Lorsque l’étude a pris fin, 28 patients y étaient inscrits. De nouveaux médicaments sont devenus disponibles après le début de l’étude et on a eu tendance à utiliser ces nouveaux médicaments pour tous les participants, dans les deux groupes de l’étude. Finalement, les médicaments qui prédominaient et qui étaient les plus puissants dans les deux groupes étaient identiques.

Les participants ont pris en médiane 5 et 6 médicaments, respectivement, dans les groupes PV et PPV. Ils ont tous pris un inhibiteur de la protéase intensifié. En outre, 3 des participants du groupe PV et 4 des participants du groupe PPV ont pris un INNTI. Dans l’ensemble, la proportion de participants qui ont atteint une charge virale inférieure à 50c/mL était de 50 % dans les deux groupes. La période médiane pour atteindre cette charge virale a été de 12 semaines dans les deux groupes. La numération des CD4, la charge virale et la proportion de participants ayant une charge virale inférieure à 50c/mL la 12e, la 16e et la 20e semaines étaient les mêmes dans les deux groupes, tout comme les réactions négatives aux médicaments et les cessations de médicaments.

Conclusion

Dans un contexte où de multiples phénotypes virtuels sont rendus disponibles, les renseignements supplémentaires obtenus à partir de tests phénotypiques à l’inscription (en vue de déterminer les médicaments auxquels le virus de chaque participant est toujours sensible) n’ont pas eu d’effet substantiel sur la complexité, la tolérabilité ou l’efficacité des mégathérapies de sauvetage. L’utilisation répandue des schémas d’inhibiteurs de la protéase intensifiés dans cette étude en a probablement influencé les résultats.

Noter : Les remarques ci-dessus proviennent de la première conférence de la Société internationale sur le SIDA sur la pathogenèse et le traitement du VIH qui a eu lieu en 2001.