À propos de l'étude

En laboratoire, l’hydroxyurée s’est révélée apte à améliorer l’efficacité de la ddI contre le VIH. Cette étude visait à évaluer l’innocuité du médicament et ses effets sur la numération des CD4 et sur le VIH lorsqu’il est administré à des personnes VIH-positives qui reçoivent déjà un traitement par ddI.

Approche de l'étude

Il s’agissait d’une étude à étiquetage en clair (les investigateurs et les volontaires savaient quel traitement était administré) au cours de laquelle deux doses d’hydroxyurée ont été comparées pour la première fois. Les participants ont été assignés aléatoirement à l’une des deux doses d’hydroxyurée, soit 500 ou 1 000 mg/jour. Ils ont reçu de la ddI seule pendant le premier mois, de la ddI plus hydroxyurée pendant le second mois et de la ddI seule pendant le troisième mois. La charge virale et la numération des CD4 ont été mesurées toutes les semaines pendant 12 semaines.

Population

Vingt-quatre volontaires ont été inscrits. Leur numération des CD4 était entre 100 et 350. Ils ont tous reçu de la ddI pendant au moins six mois.

Résultats

Au début de l’étude, la charge virale moyenne était de 3,7 logs et la numération moyenne des CD4 était à 241. Un déclin significatif de la charge virale a été observée entre les deux premiers mois. Un rebond significatif de la charge virale a été observé lorsque le traitement par hydroxyurée a été cessé. En tout, neuf patients sur 26 ont connu une diminution de la charge virale équivalant à plus d’un log durant le traitement par hydroxyurée (semaines 5 à 8). Trois sur 13 sont survenues dans le groupe sous 500 mg/jour d’hydroxyurée contre six sur 13 dans le groupe sous 1 000 mg/jour. Aucun changement significatif n’a été observé pour ce qui est de la numération des CD4 au cours de l’étude.

Conclusion

L’ajout d’hydroxyurée au traitement par ddI entraîne une diminution substantielle de la charge virale. On a noté une tendance à une diminution plus marquée de la charge virale avec des doses plus fortes d’hydroxyurée.