À propos de l'étude

Cette étude visait à évaluer l’innocuité de l’acemennan par voie orale, un extrait de l’aloès, chez des gens atteints de sida traités par AZT, de même que l’effet de l’acemennan sur les indications courantes de la maladie au VIH.

Approche de l'étude

Il s’agissait d’une étude à double insu (ni les médecins, ni les volontaires ne savaient quel traitement était administré) et les participants ont été assignés de façon aléatoire en vue de recevoir soit de l’acemennan (1 600 mg par la bouche, chaque jour) ou du placebo. Les numérations des CD4 ont été mesurées toutes les quatre semaines pendant 48 semaines. L’antigène P24 a été mesuré au départ, puis toutes les 12 semaines par la suite.

Population

Soixante-trois patients ont été assignés aléatoirement. Les patients admissibles des deux sexes avaient eu des numérations des CD4 de 50 à 300 à deux reprises au cours du mois précédant leur l’admission à l’étude et avaient reçu pendant plus de six mois des antirétroviraux (AZT ou ddI), y compris une dose stable pendant le mois précédant l’admission à l’étude. Les 63 participants étaient des hommes dont la moyenne d’âge était de 39 ans. La moyenne des CD4 au début de l’étude était de 165 pour le groupe placebo et de 147 pour le groupe sous acemennan. Quatre-vingt-dix pour cent des participants prenaient de l’AZT au moment de leur admission à l’étude.

Résultats

Six participants du groupe sous acemennan et cinq participants du groupe sous placebo ont présenté des maladies associées au diagnostic du sida. Après 48 semaines, aucune différence significative n’a été observée entre les groupes pour ce qui est des changements ou de la chute des CD4. Parmi les participants traités par AZT, le taux moyen de déclin des CD4 au cours des 16 premières semaines a été de 121 cellules/an pour le groupe sous placebo et de 120 cellules/an pour le groupe sous acemennan. Aucun changement n’a été noté pour ce qui est des CD4 entre les semaines 16 à 48 dans le groupe sous acemennan. Le groupe sous placebo a connu un déclin des CD4 de 61. Aucune différence n’a été notée entre les groupes pour ce qui est des réactions indésirables, l’antigène P24 ou la virulence. Vingt-quatre patients, 11 sous placebo et 13 sous acemennan ont cessé de prendre le traitement étudié avant terme, mais non à cause de réactions indésirables graves.

Conclusion

L’acemennan à une dose orale quotidienne de 1 600 mg n’empêche pas le déclin des numérations des CD4. L’acemennan n’a exercé aucun effet significatif sur l’antigène P24, ni sur la virulence dans la circulation. L’acemennan n’a pas provoqué d’effets secondaires ni interagi négativement avec l’AZT.