À propos de l'étude

Les médicaments anti-VIH ont fort bien réussi à améliorer la santé des personnes séropositives, mais ces dernières continuent de manifester des problèmes de santé persistants, même si elles répondent bien au traitement. Les complications en question sont en partie dues à l’inflammation chronique et au VIH qui demeure camouflé dans les cellules immunitaires et qui y forment un réservoir viral. Cette étude évalue la capacité de la metformine, un médicament utilisé pour traiter le diabète de type 2, à améliorer la fonction immunitaire et réduire la taille des réservoirs viraux.

À propos de la maladie

L’augmentation des complications à long terme observées chez les personnes traitées pour le VIH résulte d’un certain nombre de facteurs. Certains de ces problèmes de santé sont dus aux réservoirs viraux, à l’activation persistante du système immunitaire et à la modification de la flore bactérienne intestinale.

La metformine, médicament le plus utilisé pour traiter le diabète de type 2, est bien tolérée et ne comporte pas d’effets secondaires majeurs. Elle a été associée à des propriétés antivieillissement et à une réduction du poids chez les personnes indemnes de diabète. Chez les personnes séropositives traitées pour le VIH, la metformine pourrait améliorer le rétablissement du système immunitaire. Elle a en outre exercé des effets positifs sur les microbes dans l’intestin et réduit l’inflammation, deux propriétés qui pourraient contribuer à améliorer la santé à long terme des personnes vivant avec le VIH.

Approche de l'étude

Cette étude de 24 semaines a inclus 23 participants. La metformine a été administrée en comprimés deux fois par jour pendant les 12 premières semaines de l’étude. Les participants ont continué de prendre leurs antirétroviraux pendant toute la période de 24 semaines de l’étude. Des tests ont été effectués au début, puis après 12 et 24 semaines. Cela permet aux chercheurs d’évaluer l’impact de la metformine sur le fonctionnement immunitaire et les effets du médicament après l’arrêt du traitement.

Résultats

Le schéma thérapeutique de l’étude a causé une perte de poids chez les participants, indépendamment des modifications de l’alimentation ou du degré d’activité physique. La metformine n’a pas affecté les numérations de lymphocytes T CD4 ou CD8, ni le rapport CD4/CD8. L’analyse des spécimens de sang et de selles a indiqué qu’un traitement de 12 semaines par metformine a stimulé les « bons » microbes du microbiote et occasionné une légère réduction de certains marqueurs de l’inflammation. Les résultats de l’étude pilote CTNPT 027 révèlent les effets bienfaisants potentiels de la metformine; il faudra procéder à de plus volumineux essais cliniques, avec un traitement de plus longue durée pour étudier plus à fond le rôle de la metformine dans la réduction de l’inflammation et le risque de comorbidités chez les personnes vivant avec le VIH sous TAR.

Selon une hypothèse, la metformine inhiberait aussi la réplication du VIH par son effet sur les voies de signalisation cellulaires, mais cela reste à confirmer chez l’être humain. À partir d’échantillons de sang et de biopsies du côlon de participants de l’étude CTNPT 027, l’équipe de recherche a analysé l’effet de la metformine sur le système immunitaire et les caractéristiques virales (réservoirs de VIH). L’analyse a montré qu’un traitement de 12 semaines par metformine a effectivement ralenti la transcription du VIH dans le côlon de certains participants de l’étude  CTNPT 027, entre autres améliorations immunologiques et inflammatoires.

Critères d'admissibilité

Requis

  • Homme ou femme VIH-1 positif âgé d’au moins 18 ans
  • Adulte VIH-1-positif traité avec succès au moyen d’un TAR (traitement anti-VIH) pendant au moins 3 ans (temps requis pour établir un réservoir stable)
  • TAR stable depuis au moins trois mois, avec charge virale plasmatique inférieure au seuil de détection et rapport CD4/CD8 ≤ 0,7 (afin de sélectionner les sujets présentant des taux plus élevés d’inflammation et un risque plus grand de présenter des comorbidités non liées au sida)
  • Individus non diabétiques et prédiabétiques
  • Capacité de comprendre et de signer un formulaire de consentement éclairé avant la sélection

Interdit

  • Hypersensibilité/allergie connue à la metformine
  • Participation active à une étude sur un traitement expérimental ou ayant reçu un traitement expérimental au cours des six derniers mois
  • Maladies systémiques graves (hypertension non maîtrisée, insuffisance rénale chronique) ou infections évolutives non maîtrisées
  • Diabète sucré

Pour plus de renseignments

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Investigateur principal

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Sites participants

Voici où cette étude est menée.

Royal Victoria Hospital McGill University Health Centre (MUHC)

1001 Decarie Blvd., Room D02.4017
Montréal, QC H4A 3J1

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